Les vierges de l’orgasme

Cette chanson je la dédie
A toutes les femmes qui sans un bruit
Sont prisonnières de leur secret
De leurs espoirs, de leurs regrets
Pour celles qui ont besoin d’entendre
De ressentir et de comprendre
Pour celles qui nagent en plein marasme
Pour toutes les vierges de l’orgasme

 

Cette chanson est sans tabou
Elle se met à nu devant vous
Paroles de femmes, mots accolés
Parfois stéréotypés
Crus, poétiques, ou sensibles
Comment décrire l’indescriptible ?
Vous les donne sans sarcasme
A vous les vierges de l’orgasme

 

Puis, telle une envolée lyrique
Un nuage de lait magique
Ce délicieux picotement
Devient exquis tressaillement
Une onde de plaisir intense
Une explosion immense
Tombe les masques et place aux spasmes
Délice plaisir, place à l’orgasme

 

Tu vois la tour des contes de fée
Où dort la princesse au sommet
Faut monter degré par degré
Patiemment sans y penser
Car si tu focalises, il fuira
Enfin, c’est souvent comme ça
Balance la princesse si chaste
Et pense fantasme, jouissance, orgasme !

 

Cette chanson je la dédie
A toutes les femmes qui sans un bruit
Sont prisonnières des convenances
Des codes appris dès l’enfance
Jamais nous ne capitulerons
Exprimons nos désirs, parlons
C’est le sésame sans pléonasme
Fini les vierges de l’orgasme

texte Laetitia Dhainault

 

Ma fille

Ma fille mon enfant
Je viens à toi en riant
J’ai brisé ce matin
La dernière chaîne qui me retient
Enivrée par mon aimé
Tout est parti dans un cri
Les tabous les interdits
Ma fille je les ai explosés

Ma fille mon diamant
Et je viens à toi en clamant
Ma joie d’être une femme
Qu’a pas rendu les armes
J’me suis battue pour ma puissance
Ma féminité, ma jouissance
J’ai traversé tellement de crises
Juste pour apprendre à lâcher prise

Agile plutôt que morte
Pas le choix
Nous sommes fragiles et fortes
A la fois

Ma fille ma beauté
Je viens à toi partager
Mon bonheur, mon désir
De m’autoriser le plaisir
Il m’a fallu bien du courage
Pour déjouer les rouages
D’une très banale éducation
Qui est devenue une prison

Refrain

Ma fille petite femme
Je viens à toi en larmes
Je réalise seulement maintenant
Que j’tai élevée dans l’même carcan
Celui qui cloisonne l’âme des femmes
Etouffe et contrôle leur flamme
Je suis complice moi ta maman
Comme ma mère l’était avant

Refrain

Ma fille j’ai 50 ans
Je t’ai vue grandir mon enfant
J’ai brisé le silence
Pour te faire part d’mon expérience
A toi de vivre ton histoire
A toi de tester, à toi de voir
Tu passeras sûrement par là
Mais tu iras plus loin que moi

Agile plutôt que morte
Pas le choix
Nous sommes fragiles et fortes
A la fois

texte Laetitia Dhainault

 

Le sens

Quand le sens balance
Du non sens au contresens
Les dissensions dansent
Et reste, l’absence

Mais quel sens ? Quel sens ? Quel sens, quel sens ?
Quel sens à tout ça ?

Quand l’ascenseur du censé
Devient tout détraqué
Et s’ouvre à sa convenance
Comme pris de démence

Mais quel sens ? Quel sens ? Quel sens, quel sens ?
Quel sens à tout ça ?

Quand le bon sens
Pris d’adolescence
Fait l’expérience
D’l’incohérence

Mais quel sens ? Quel sens ? Quel sens ? Quel sens, quel sens ?
Quel sens à tout ça ?

Quand l’invraisemblance
S’immisce sans intermittence
Et que les connaissances
Crient à l’impuissance

Mais quel sens ? Quel sens ? Quel sens, quel sens ?
Quel sens à tout ça ?

Quand stricto sensu
Le sens c’est tu
C’est la naissance
Du silence

Mais quel sens ? Quel sens ? Quel sens, quel sens ?
Quel sens à tout ça ?

Le sens ensemence
Le sens est croissance
Le sens s’est l’essence
du soi

Mais quel sens ? Quel sens ? Quel sens ? Quel sens, quel sens ?
Quel sens à….
Mais quel sens ? Quel sens ? Quel sens ? Quel sens, quel sens ?
Quel sens à tout ça ?

texte Laetitia Dhainault